De : Services publics et Approvisionnement Canada
La biopile aérobie est une technologie de traitement ex situ qui permet de stimuler l’activité des micro-organismes aérobies ou aérobies facultatifs responsables de la biodégradation des contaminants dans les sols. Les sols contaminés sont excavés et mis en piles (biopiles) avec des hauteurs généralement entre 0,91 et 3,05 m, largeur et longueur sans trop de restriction.
Les biopiles doivent être conçues et exploitées pour fournir des conditions optimales de température, d’humidité, d’aération et de nutriments afin de favoriser la biodégradation des contaminants cibles. La biodégradation est habituellement assurée par des micro-organismes indigènes; l’ajout de micro-organismes spécifiques peut parfois être nécessaire. Parfois, il peut être nécessaire d’ajouter des agents structurants comme des copeaux de bois et des amendements pour améliorer la circulation d’air dans la biopile et favoriser les processus de biodégradation.
Liens internet :
La mise en place d’une biopile aérobie peut inclure :
L’entreposage sur le site peut inclure des amendements, des substances nutritives, du carburant, des lubrifiants et d’autres matériaux de chantier requis pour le traitement, l’opération de la machinerie et l’équipement nécessaire pour la mise en œuvre du procédé.
Des piles temporaires de sols contaminés en attente de leur traitement ou de leur expédition hors site peuvent également se retrouver sur le site.
L’eau d’infiltration dans les zones d’excavation et/ou eaux de ruissellement sur les sites peuvent également être entreposées dans des réservoirs si celles-ci sont contaminées. Elles peuvent aussi être traitées sur site, ce qui nécessite l’entreposage des matériaux pour le fonctionnement du système de traitement des eaux.
Tous les sols contaminés sont normalement excavés. Ainsi, il y a peu de résidus liés à cette technologie. Les rebuts sur le site sont typiques d’un chantier de construction.
Des poussières, provenant des excavations, des aires de traitement de sols ou des sols répandus au sol par les roues ou chenilles des équipements, peuvent être émises sur le site.
Des effluents gazeux pouvant provenir de la volatilisation des contaminants des parois d’excavation ou des piles temporaires et/ou des eaux d’exhaure, si l’assèchement est nécessaire, du lixiviat et des eaux de ruissellement, pourraient devoir être captés par des systèmes de gestion et de traitement appropriés.
La biodégradation naturelle, en particulier dans le cas des hydrocarbures, peut également produire des émissions gazeuses de produits autres que des contaminants. Ces produits peuvent inclure le dioxyde de carbone, l’ammoniac, le méthane et/ou le sulfure d’hydrogène.
La technologie s’applique aux composés organiques pouvant être biodégradés en conditions aérobies.
Convient au traitement des sols qui présentent des conditions propices à la biodégradation, entre autres, un pH entre 6 et 8, et l’humidité entre 40 % et 85 %.
Remarques:
Chlorobenzènes : le terme s’applique aux chlorobenzène, dichlorobenzène et trichlorobenzène; Composés phénoliques : le terme s’applique aux crésol, pentachlorophénol et tétrachlorophénol.
Remarques :
Les composés moins volatils et plus récalcitrants peuvent requérir jusqu’à deux ans de traitement. Les composés facilement dégradables peuvent être assainis en quelques semaines. Un niveau élevé de traitement (réduction de 99 % ou plus du niveau de contaminants) requiert habituellement plus de temps qu’une réduction modérée du niveau de contaminants (70 à 90 %).
Les sols contaminés sont excavés et seront réutilisés sur le site que s’ils sont conformes aux critères environnementaux et géotechniques permis pour le site. En ce sens, peu à aucune considération à long terme n’existe sur les sites traités à la suite du remblayage et au moment où les équipements et installations ont été démantelés.
La biodégradation aérobie de contaminants organiques ne génère généralement pas de produits secondaires nuisibles ou de métabolites toxiques. Elle génère des produits tels que le dioxyde de carbone et l’eau.
Des technologies complémentaires peuvent être jumelées au compostage aérobie pour en améliorer l’efficacité. Ces technologies sont les suivantes :
Les liens suivants fournissent des exemples d’applications :
Il est difficile de réduire de plus de 95 % la concentration d’hydrocarbures pétroliers et d’obtenir des concentrations de contaminants résiduels inférieures à une partie par million. Un niveau élevé de traitement, réduction de 99 % ou plus du niveau de contaminants, a été observé dans le passé.
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Fiche rédigée par : Magalie Turgeon, Conseil national de recherches
Dernière mise à jour par : Nathalie Arel ing., M.Sc., Frédéric Gagnon CPI., Sylvain Hains ing., M.Sc., Golder Associés Ltée
Date de mise à jour : 21 mars 2022