De : Services publics et Approvisionnement Canada
L'incinération consiste, dans une première unité, à brûler et à volatiliser les matières à traiter en présence d’oxygène à des températures suffisamment élevées, variant de 870 à 1?200 °C (1?600 à 2?200 °F), pour détruire les contaminants. Plusieurs types de matières peuvent être traitées par incinération, incluant des sols, des boues, des liquides et des gaz. Une chambre de combustion secondaire permet de collecter et de traiter les émissions gazeuses et autres sous-produits résultant de la combustion.
Il existe différents types d’incinérateurs. L’incinérateur à lit circulant utilise l'air à haute vitesse pour entraîner les particules de matière à traiter dans la zone de combustion où les contaminants sont détruits à des températures entre 780 et 870 °C (1?450 et 1?600 °F), soit des températures plus basses que celles d’un incinérateur classique. La turbulence créée par la haute vitesse de l'air répartit la chaleur uniformément dans la zone de combustion et permet de mélanger complètement les matières à traiter durant la combustion. Le mélange créé par l’air et la température d'opération réduisent les coûts de traitement et le potentiel d'émission de gaz tels que l'oxyde d'azote et le monoxyde de carbone.
L'incinération à infrarouge utilise la résistance électrique ou des tubes rayonnants au gaz pour chauffer les matières à traiter. Les températures d'opération peuvent atteindre 870 °C (1?600 °F). Un ventilateur distribue de l'air à certaines sections, le long du convoyeur, afin de contrôler le taux d'oxydation des matières à traiter. Les combustibles restants sont incinérés par un système de postcombustion situé au bout du convoyeur.
Les incinérateurs à four rotatif permettent de traiter les solides, les liquides, les boues et les débris. La rotation de la chambre de combustion, constituée d'un cylindre légèrement incliné, permet le mélange complet de son contenu pendant le traitement. Une seconde chambre de combustion permet de faire le traitement des gaz à haute température (1?700 à 2?000 °F).
Liens Internet :
Un incinérateur, incluant les unités de brûlage primaire et secondaire, de même que le système de traitement des effluents gazeux peuvent être construits temporairement, directement sur le site, ou bien les matériaux contaminés peuvent être transportés à l’incinérateur fixe.
La mise en œuvre d’un traitement par incinération peut inclure :
La mise en place d’un incinérateur temporaire est sujette au respect de certaines lois et certains règlements qui pourraient nécessiter l’obtention de permis ou autorisation.
Remarques :
Étant donné la quantité d’énergie requise pour l’incinération et le maintien des températures élevées, l’incinération en milieu nordique peut s’avérer une méthode de traitement coûteuse. De même, ce type d’installation requiert un suivi rigoureux qui pourrait être limité dans ce type de milieu qui se trouve souvent isolé.
Les matières à traiter doivent d’abord être récupérées (excavées ou pompées). Ainsi, un site où il est prévu de faire de l’incinération devrait normalement respecter les critères applicables et ne pas nécessiter de suivi à long terme.
Si un incinérateur doit être aménagé sur le site, il sera démantelé lorsque toutes les matières à traiter l’auront été.
Les sites suivants fournissent des exemples d'application :
L'incinération, surtout en usine, a été sélectionnée et utilisée comme méthode de traitement sur plus de 150 sites Superfunds aux États-Unis. Au Canada, l'incinération est sujette à plusieurs restrictions et réglementations.
La destruction et l'élimination de contaminants par un système d'incinération qui fonctionne correctement sont de 99,9 %, ce qui correspond aux objectifs de traitement pour les BPC et les dioxines et furanes.
Poussière
S’applique
Surveillance des conditions favorables à la dispersion lors de l’excavation des matières à traiter
Émissions atmosphériques/de vapeurs – sources ponctuelles ou cheminées
Surveillance des émissions (choix des paramètres, des types d’échantillons et du type d’intervention [fonction de la source, du risque ou des exigences locales])
Émissions atmosphériques/de vapeur – sources non ponctuelles
Ne s’applique pas
S. O.
Air/vapeur – sous-produits
Ruissellement
Eau souterraine – déplacement
Modélisation des effets du pompage requis et surveillance à l’aide de capteurs de pression
Eau souterraine – mobilisation chimique/géochimique
Eau souterraine – sous-produit
Accident/défaillance – dommage aux services publics
Vérification des dossiers et obtention des permis préalables aux travaux d’excavation, élaboration de procédures d’excavation et d’intervention d’urgence
Accident/défaillance – fuite ou déversement
Examen des risques, élaboration de plans d’intervention en cas d’accident et d’urgence, surveillance et inspection des conditions dangereuses
Accident/défaillance – incendie/explosion
Autre – manipulation des sols contaminés ou autres solides
Autre
Fiche rédigée par : Josée Thibodeau, M.Sc, Conseil national de recherches
Mise à jour par : Martin Désilets, B.Sc., Conseil national de recherches
Date de mise à jour : 8 juin 2016
Dernière mise à jour par : Nathalie Arel, P.Eng., M.Sc., Christian Gosselin, P.Eng., M.Eng. and Sylvain Hains, P.Eng., M.Sc., Golder Associés Ltée
Date de mise à jour : 22 mars 2019