De : Services publics et Approvisionnement Canada
La désorption thermique à basse température (DTBT) est un procédé qui consiste à chauffer les matières contaminées excavées afin de volatiliser les contaminants. La technique de DTBT vise particulièrement le traitement des composés organiques volatils (COV) non halogénés et les carburants. Cette technologie peut également être utilisée, à une efficacité réduite, pour le traitement de certains composés organiques semi-volatils (COSV).
La DTBT est distincte des systèmes d’incinération et de désorption thermique à haute température. La DTBT consiste à chauffer les sols à des températures allant de 93 à 315 °C (200 à 600 °F) comparativement à 315 à 538 °C (600 à 1 000 °F) pour la désorption thermique à haute température. Contrairement au traitement d’incinération qui oxyde les contaminants, le système de DTBT traite la matière contaminée à une température et un temps de traitement adaptés pour que les contaminants soient volatilisés et non pas oxydés. En raison des températures plus basses utilisées par le traitement de DTBT, les sols traités peuvent conserver leurs propriétés physiques et la matière organique requises pour soutenir l’activité biologique future.
La DTBT consiste généralement à chauffer un sol excavé et prétamisé dans un réacteur. Les unités de DTBT sont typiquement transportables directement sur le site contaminé et elles sont communément constituées d’un séchoir rotatif ou d’une vis thermique. Les débits peuvent varier de moins de 10 à environ 50 tonnes par heure selon le type de sol et l’unité de traitement. Pendant le traitement, les émissions de gaz sont extraites du réacteur et traitées séparément pour éliminer les particules et les contaminants volatilisés. Le sol traité peut être utilisé sur place comme remblai s’il répond aux exigences réglementaires ou il peut être disposé hors site.
Les systèmes DTBT peuvent comprendre :
Les vapeurs captées (effluents gazeux), y compris la vapeur d’eau et les composés organiques volatils (COV), nécessitent un traitement pour éliminer les particules et les contaminants. Les équipements utilisés pour l’enlèvement des particules peuvent être des dépoussiéreurs par voie humide ou à sac filtrants, tandis que des équipements de condensation ou d’adsorption (par exemple, des filtres aux charbons activés granulaires [CAG]) peuvent être utilisés pour éliminer les contaminants. Sinon, les contaminants dans les effluents gazeux peuvent être détruits dans un système d’oxydation thermique, qui peut être opéré sans flamme, avec une flamme directe ou dans un environnement catalytique oxydant. Un gaz vecteur ou un vide peut être utilisé pour transporter l’eau ou les vapeurs de COV vers le système de traitement de gaz.
La méthode est basée sur l’équipement de construction et les méthodes de génie civil et de terrassement conventionnels ou habituellement disponibles pour la partie excavation. Des équipements commerciaux et transportables sont disponibles pour la partie traitement. Selon le volume des sols à traiter, les équipements peuvent être transportés sur une à cinq remorques.
Sans objet.
Remarques :
Des essais de faisabilité sont recommandés pour déterminer les températures d’opération et le temps de traitement de la matière contaminée qui seront efficaces pour vaporiser les contaminants.
Les sites éloignés sont sujets à des coûts élevés de mobilisation et de surveillance sur le site, une disponibilité limitée d’équipement et des périodes de travail courtes. Comme elle nécessite des équipements considérables et complexes et une consommation élevée d’énergie, la désorption thermique n’est pas bien adaptée aux environnements nordiques et éloignés.
Selon le volume des sols nécessitant un traitement, l’unité de traitement peut opérer pendant des semaines, voire des mois.
Rien de lié au système de traitement thermique. Si le sol traité sert à du remblayage, de légers problèmes à long terme sont liés aux facteurs géotechniques (changements structurels) et à la décomposition des constituants du sol (par exemple, la teneur en composés organiques).
Le contrôle et le traitement des émissions gazeuses durant le procédé de DTBT sont des éléments extrêmement importants. Le traitement de DTBT ne devrait pas causer d’émissions gazeuses de métaux volatils, de certains composés d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) ou de dioxines et furanes.
Les liens suivants fournissent des exemples d’application :
Selon le FTRT (2002), la technologie de la DTBT atteint un taux supérieur à 95 % de réduction des contaminants dans les unités postcombustion de DTBT. Plusieurs vendeurs offrent un traitement de DTBT directement sur le site contaminé.
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Fiche rédigée par : Josée Thibodeau, M.Sc, Conseil national de recherches
Mise à jour par : Martin Désilets, B.Sc., Conseil national de recherches
Date de mise à jour : 1 mars 2008
Dernière mise à jour par : Marianne Brien, P.Eng., Christian Gosselin, P.Eng., M.Eng., Golder Associés Ltée
Date de mise à jour : 31 mars 2018