De : Services publics et Approvisionnement Canada
L'écrémage est une technologie qui permet de récupérer les produits en phase libre situés à la surface de la nappe phréatique. L’écrémage passif permet de récupérer le produit en phase libre s’écoulant librement vers un puits ou une tranchée et s’accumulant dans un récipient qui est récupéré manuellement. L’écrémage actif requiert l’utilisation de systèmes ou de dispositifs mécaniques ou pneumatiques pour favoriser la récupération du produit en phase libre en un point de récupération.
La méthode passive inclut trois classes de techniques. La première classe consiste en un écrémeur où la phase libre est introduite dans le dispositif par gravité. L’écrémeur doit être calibré en fonction de la densité du produit afin de flotter sur l'eau, de telle sorte que le déversoir soit au même niveau que le produit et permette de récupérer le produit. Le second type d’écrémeur est constitué de boudins oléophiles et hydrophobes permettant l’élimination de la phase libre par immersion et extraction. Une fois saturé, le boudin est retiré du puits et disposé. Enfin, le troisième type implique l’introduction d’un réservoir à paroi oléophile et hydrophobe au niveau de la phase libre.
L’écrémage actif par pompage permet de récupérer la phase libre accumulée à l’aide d’un système mécanique constitué d’une pompe (pneumatique ou péristaltique). Le produit en phase libre est accumulé puis pompé périodiquement à l’intérieur d’un réservoir placé en surface du sol. Les cycles de vidange vers le réservoir peuvent être contrôlés par minuteur ou à l’aide de sondes haut et bas niveau.
Dans des puits de surface, un écrémeur à bande oléophile/hydrophobe peut permettre d'extraire le produit en phase libre par immersion et extraction lors de la rotation de la bande. Un moteur à poulie entraîne la bande chargée en produit vers des racleurs qui permettent d'évacuer le produit vers un réservoir de stockage. Dans le cas de tranchées, le même principe peut être utilisé à l’aide de tambours ou d’écrémeurs à disque dont les dimensions ne permettent pas leur utilisation à l’intérieur de puits.
Liens Internet :
La mise en œuvre de ce type de système peut inclure :
L’écrémage peut aussi être réalisé à l’intérieur d’une excavation.
Si un contrôle hydraulique de la contamination est requis, l’écrémage devrait être réalisé à l’intérieur de tranchées de récupération aménagées en aval hydraulique et sur toute la largeur de l’enclave de contamination. Les tranchées doivent atteindre une profondeur se situant sous le niveau de l’eau souterraine le plus bas annuellement et être comblées à l’aide de sable et de gravier. Un revêtement imperméable devrait aussi être mis en place sur la paroi en aval de la tranchée afin de limiter une migration potentielle de la contamination au-delà de cette tranchée.
L’écrémage peut être réalisé en milieu nordique, sous des conditions de basses températures. La viscosité des produits en phase libre est cependant dépendante de la température. Des essais concluants ont été réalisés à l’aide d’écrémeurs à tambour. Ceux dont la surface était rainurée en comparaison avec ceux dont la surface était lisse ont permis d’obtenir des résultats plus concluants. La présence de glace mélangée à l’huile réduit l’efficacité de récupération, puisqu’elle s’accumule dans les rainures des tambours.
Remarques:
Remarque : Les produits en phase libre sont généralement formés de plusieurs produits différents qui appartiennent à plus d'une famille de contaminants.
Les niveaux et épaisseurs de produit en phase libre doivent faire l’objet d’un suivi à l’arrêt des travaux de récupération et la mise en place des dispositifs de récupération pourrait être à nouveau requise si du produit en phase libre est à nouveau mesuré dans les puits.
Des essais de transmissivité (bail-down test ou test d’écrémage) permettent généralement de déterminer si le dispositif de récupération devrait être remis en place si du produit en phase libre est détectée à nouveau.
Aucun
Peut nécessiter l'utilisation d'un séparateur de phase et le traitement de la phase aqueuse
Les sites suivants fournissent des exemples d'application :
Poussière
S’applique
Surveillance des émissions à la source (choix des paramètres, des types d’échantillons et du type d’intervention [fonction de la source, du risque ou des exigences locales])
Émissions atmosphériques/de vapeurs – sources ponctuelles ou cheminées
Ne s’applique pas
S. O.
Émissions atmosphériques/de vapeurs – sources non ponctuelles
Air/vapeur – sous-produits
Ruissellement
Eau souterraine – déplacement
Modélisation et surveillance à l’aide de capteurs de pression
Eau souterraine – mobilisation chimique/géochimique
Eau souterraine – sous-produit
Accident/défaillance – dommage aux services publics
Vérification des dossiers et obtention des permis préalables aux travaux de forage ou de creusage, élaboration de procédures de forage ou de creusage et d’intervention d’urgence
Accident/défaillance – fuite ou déversement
Examen des risques, élaboration de plans d’intervention en cas d’accident et d’urgence, surveillance et inspection des conditions dangereuses
Accident/défaillance – incendie/explosion
Autre – manipulation des sols contaminés
Fiche rédigée par : Martin Désilets, B.Sc., Conseil national de recherches
Mise à jour par : Jennifer Holdner, M.Sc., Travaux publics et Services gouvernementaux Canada
Date de mise à jour : 29 avril 2014
Dernière mise à jour par : Nathalie Arel, P.Eng., M.Sc., Christian Gosselin, P.Eng., M.Eng. and Sylvain Hains, P.Eng., M.Sc., Golder Associés Ltée
Date de mise à jour : 22 mars 2019