De : Services publics et Approvisionnement Canada
Le biobarbotage consiste en l'injection d'air sous pression dans un sol contaminé et saturé. Cette technique permet d'aérer les eaux souterraines, afin de stimuler l'activité biologique in situ et de promouvoir la biorestauration de la contamination résiduelle et dissoute présente dans la zone saturée. Cette technique peut s'appliquer à tous les composés chimiques pouvant être biodégradés en condition aérobie (en présence d'oxygène).
L'air injecté permet le développement de la population microbienne aérobie en fournissant de l’oxygène aux microorganismes et facilite les contacts entre l'air, l’eau et l'aquifère, ce qui favorise la désorption des polluants. Dans un système de biobarbotage, l'objectif est de favoriser la biodégradation par l'injection d'air ou de gaz (par exemple : oxygène, nutriment gazeux) tout en minimisant la volatilisation des contaminants volatils et semi-volatils. Le débit d'injection de l'air est donc calculé afin de fournir la quantité d'oxygène requise aux microorganismes. Cependant, de la volatilisation peut également se produire et, selon le mode d’opération et la conception choisis, la capture et le traitement de l’air pourrait être nécessaire.
Environmental Protection Agency 2016. Chapter VIII: Biosparging In How To Evaluate Alternative Cleanup Technologies For Underground Storage Tank Sites: A Guide For Corrective Action Plan Reviewers. EPA 510-B-16-005; U.S.A.
Environmental Protection Agency Clu-in, 2016. Biremediation—Aerobic Bioremediation (Direct), December 5th 2016
4.32 Air Sparging—FRTR Remediation Technologies Screening Matrix and Reference Guide, Version 4.0
Le mode d'injection et la nature des gaz injectés sont les deux variations possibles dans la conception d’un système de biobarbotage. L'injection peut se faire à partir de puits verticaux ou horizontaux et à l'aide de tranchées ou de barrières réactives. Des nutriments sont introduits sous la nappe phréatique pour stimuler l’activité microbienne permettant la destruction ou la transformation des contaminants ciblés. Le traitement est arrêté lorsque les concentrations de contaminants atteignent les objectifs de traitement.
Les projets peuvent inclure :
Installation d’un système d'injection d'air ou d'une soufflante centrale munie d'un système de distribution pour de l'injection d’air.
Remarque : Des essais sur le terrain pour mesurer la conductivité hydraulique au niveau de la barrière gelée ainsi que le rayon d'influence des tubes frigorifiques sont nécessaires avant de procéder à l'installation d'une barrière gelée.
La biobarbotage in situ est potentiellement applicable dans certaines régions éloignées où les obstacles de mobilisation et de transport des matières et du matériel d’injection peuvent être surmontés. Le froid peut nuire à la biodégradation : l’activité microbienne est optimale seulement durant la saison chaude, et par conséquent, le traitement peut prendre plusieurs années. En profondeur (en dessous du pergélisol) la température des sols est relativement constante et l’activité microbienne est possible tout au long de l’année.
Remarques:
Chlorobenzènes : le terme s'applique aux chlorobenzène, dichlorobenzène et trichlorobenzène. Composés phénoliques : le terme s'applique aux crésol, pentachlorophénol et tétrachlorophénol. Composés inorganiques non métalliques : le terme s'applique à l'azote ammoniacal seulement.
Remarques :
Un suivi de la qualité des eaux souterraines pourrait être nécessaire afin de s'assurer du respect des objectifs de réhabilitation et des critères et normes applicables lors du retour à l’équilibre de l’aquifère suivant l’arrêt du traitement et la décomposition de la biomasse.
La biodégradation des hydrocarbures aromatiques monocycliques et des hydrocarbures pétroliers ne génère généralement pas de sous-produits ou de métabolites secondaires délétères. Des problèmes avec des produits chimiques toxiques peuvent se produire suite à la dégradation de certains explosifs et pesticides.
Les sites suivants fournissent des exemples d'application :
Le temps nécessaire à la restauration d'un site par biobarbotage in situ aérobie est très variable et est fonction à la fois du contaminant, de la population bactérienne indigène et des propriétés physico-chimiques du milieu.
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Fiche rédigée par : Magalie Turgeon, Conseil national de recherches
Mise à jour par : Karine Drouin, M.Sc., Conseil national de recherches
Date de mise à jour : 1 avril 2009
Dernière mise à jour par : Marianne Brien, P.Eng., Christian Gosselin, P.Eng., M.Eng., Golder Associés Ltée
Date de mise à jour : 22 mars 2019