De : Services publics et Approvisionnement Canada
Le brassage in situ des sols est une technique de restauration utilisée pour le traitement des sols de surface (moins de 4 mètres de profondeur) contaminés par des contaminants organiques. Cette technique s'applique au sol de la zone vadose.
Le traitement consiste à faire un brassage périodique des sols contaminés afin de fournir l'oxygène nécessaire aux bactéries impliquées dans la biodégradation des hydrocarbures pétroliers. La volatilisation des contaminants peut survenir durant le brassage, mais elle ne doit pas être recherchée. L'ajout d'amendements afin de stimuler la croissance des microorganismes ou d'agents structurants pour faciliter l'aération et contrôler la teneur en eau du sol, peut être nécessaire pour favoriser la biodégradation des contaminants. De plus, le potentiel hydrogène (pH), la concentration en azote ammoniacal et la teneur en eau sont des facteurs importants à contrôler pour éviter un ralentissement ou même une inhibition de la biodégradation. Un programme de surveillance impliquant l'installation de puits d'observation en aval de l'aire de traitement doit être mis en place afin de s'assurer qu'il n'y ait pas de lixiviation des contaminants vers l'aquifère.
Plusieurs variantes peuvent être appliquées à cette technologie. Il est possible d'installer des puits horizontaux d'injection d'air à la base de l'excavation afin de fournir l'oxygène requis par les bactéries.
Remarques:
Chlorobenzènes : le terme s’applique aux chlorobenzène, dichlorobenzène et trichlorobenzène Composés phénoliques : le terme s’applique aux crésol, pentachlorophénol et tétrachlorophénol Hydrocarbures aromatiques monocycliques : la technique s’applique avec restriction, car ils sont généralement volatilisés avant d’être biodégradés.
Généralement, la biodégradation des hydrocarbures pétroliers ne génère pas de produits secondaires et de métabolites nuisibles.
Le temps nécessaire à la restauration d'un site par brassage in situ est très variable et est fonction à la fois du contaminant, de la population bactérienne indigène et des propriétés physico-chimiques du sol.
Fiche rédigée par : Magalie Turgeon, Conseil national de recherches
Dernière mise à jour par : Karine Drouin, M.Sc., Conseil national de recherches
Date de mise à jour : 1 avril 2008