De : Services publics et Approvisionnement Canada
La volatilisation ex situ consiste à extraire les composés volatils et semi-volatils qui sont facilement volatilisables contenus dans l'eau souterraine par un procédé d'injection d'air. L'eau souterraine est d'abord pompée dans un dispositif favorisant l'aération. L'exposition de l'eau à l'air favorise la volatilisation des composés organiques dissous. La volatilisation représente souvent l’une des phases de la méthode de pompage et traitement de l’eau souterraine.
Les contaminants ne sont pas éliminés par cette technologie, mais ils sont séparés de la phase aqueuse. Les émissions gazeuses doivent ensuite être traitées avec des techniques comme la filtration sur charbon activé. Après le traitement, l'eau traitée peut être réinjectée dans la nappe, évacuée vers un réseau de drainage ou rejetée dans un plan d’eau de surface.
Liens Internet :
Des puits, des tranchées de collecte, des drains perméables ou d’autres structures sont utilisés pour extraire l’eau souterraine. L’eau contaminée est ensuite envoyée, soit vers un réservoir d’aération où elle sera aérée par insufflation d'air, soit vers des systèmes d’aération (tour de garnissage ou bassin à plateaux) où elle sera dispersée sur des pièces de plastique, d’acier ou de céramique à l’aide de buses pendant qu’au même moment, de l’air est injecté à contre-courant afin d’augmenter son exposition et favoriser la volatilisation des contaminants.
Les vapeurs sont ensuite traitées par combustion (oxydation thermique, oxydation catalytique) ou par filtration/adsorption (charbon actif, biofiltration). L’eau traitée est ensuite réinjectée dans la nappe, dirigée vers un réseau d’égout ou rejetée dans un plan d’eau de surface.
La mise en œuvre d’un système de volatilisation peut inclure :
La mise en place du système pourrait mener à la gestion de sols contaminés résultant des activités de forage ou d’excavation. Dans ce cas, ces sols doivent être éliminés hors site.
Les matériaux adsorbants usés (charbon activé) ou autres produits utilisés dans le traitement doivent être récupérés et disposés hors site, dans un centre autorisé. Ces résidus peuvent présenter des caractéristiques associées aux matières dangereuses, inflammables, corrosives ou être toxiques.
L’eau souterraine traitée doit respecter tous les critères applicables avant son rejet. Si elle n’est pas suffisamment traitée, elle peut représenter un danger pour les milieux récepteurs (eau contenant des sous-produits ou un pH non acceptable, par exemple).
Remarque : Des essais sur le terrain pour mesurer la conductivité hydraulique au niveau de la barrière gelée ainsi que le rayon d'influence des tubes frigorifiques sont nécessaires avant de procéder à l'installation d'une barrière gelée.
Sans objet.
La volatilisation ex situ n’est pas toujours appropriée dans les régions éloignées qui n’ont pas facilement accès aux services publics ou à de la main-d’œuvre locale pouvant assurer le fonctionnement et l’entretien du système. De plus, le froid extrême peut nuire à la volatilisation. Les systèmes nordiques ont généralement besoin de techniques adaptées au climat tenant compte, notamment, du gel profond du sol, des changements saisonniers des conditions du sol et des longues périodes sans intervention de l’exploitant du système, sans ravitaillement en carburant et sans enlèvement des sorbants.
Aucune
La volatilisation ex situ ne produit aucun produit secondaire, car les contaminants sont transférés de la phase aqueuse à la phase gazeuse. Les émissions provenant du système de volatilisation doivent être captées et traitées.
Traitement des émissions gazeuses
Les sites suivants fournissent des exemples d'applications :
La volatilisation ex situ est efficace pour l'élimination des composés solubles volatils comme les BTEX et peut réduire de fortes concentrations telles que 10?000 mg/l. Le traitement de volatilisation ex situ enlève en moyenne 90 % des contaminants visés (CSMWG, 2003).
Poussière
Ne s’applique pas
S. O.
Émissions atmosphériques/de vapeur – sources ponctuelles ou cheminées
S’applique
Surveillance des émissions (choix des paramètres, des types d’échantillons et du type d’intervention [fonction de la source, du risque ou des exigences locales])
Émissions atmosphériques/de vapeur – sources non ponctuelles
Air/vapeur – sous-produits
La volatilisation provenant de l’eau souterraine fortement contaminée peut créer des zones de concentration élevées de vapeurs dans l’enceinte du système de traitement. Un suivi des vapeurs est requis.
Ruissellement
Eau souterraine – déplacement
Modélisation des effets du pompage requis et surveillance à l’aide de capteurs de pression
Eau souterraine – mobilisation chimique/géochimique
Eau souterraine – sous-produit
Accident/défaillance – dommage aux services publics
Vérification des dossiers et obtention des permis préalables aux travaux d’excavation, élaboration de procédures d’excavation ou de forage et d’intervention d’urgence
Accident/défaillance – fuite ou déversement
Examen des risques, élaboration de plans d’intervention en cas d’accident et d’urgence, surveillance et inspection des conditions dangereuses
Accident/défaillance – incendie/explosion
Autre – manipulation des sols contaminés ou autres matériaux résultant du traitement
Fiche rédigée par : Mahaut Ricciardi-Rigault, M.Sc., MCEBR
Mise à jour par : Karine Drouin, M.Sc., Conseil national de recherches
Date de mise à jour : 26 novembre 2013
Dernière mise à jour par : Nathalie Arel, P.Eng., M.Sc., Christian Gosselin, P.Eng., M.Eng. and Sylvain Hains, P.Eng., M.Sc., Golder Associés Ltée
Date de mise à jour : 22 mars 2019