De : Services publics et Approvisionnement Canada
Les murs imperméables sont formés à partir d’une tranchée profonde où les sols sont excavés pour être remplacés par des matériaux imperméables ou de faible conductivité hydraulique. Les murs imperméables ne constituent pas une technologie de traitement, mais servent généralement à limiter la migration des contaminants. Ils peuvent également servir à isoler une source de contamination pour éviter la dispersion des contaminants vers les eaux souterraines. Ainsi, les murs imperméables peuvent entourer la contamination ou être aménagés en amont ou en aval hydraulique de la contamination. Ces murs sont utilisés pour contenir l’eau souterraine contaminée, pour la dévier ou pour servir de barrières lors de la mise en place d’un système de traitement in situ.
Les matériaux utilisés pour constituer un mur peuvent être un mélange incluant de la bentonite, du ciment-bentonite, de la pouzzolane-bentonite, de l’attapulgite, de la bentonite modifiée organiquement ou un géotextile-boue qui présentent une faible perméabilité ainsi qu’une barrière résistante aux produits chimiques.
Afin d’augmenter l’efficacité d’un mur de ce type, il est préférable que la base de celui-ci pénètre une couche de matériel géologique peu perméable, telle qu’une couche d’argile qui se prolonge jusqu’au contact avec le roc sain.
La technologie d’un mur imperméable peut inclure :
L’entreposage sur le site peut inclure les matériaux imperméabilisants, les carburants, les lubrifiants et autres matériaux de chantier requis pour l’opération de la machinerie ou de l’équipement pour la mise en œuvre du procédé. Lorsque les murs sont aménagés, peu de matériel est conservé sur place, à moins que le système nécessite un composant actif comme un système de traitement.
Cette technologie ne produit pas de résidus autres que les sols ayant été excavés pour la mise en place des murs. Les sols excavés pour créer la tranchée pourraient être contaminés et devront être traités ou disposés.
Remarque : Des essais sur le terrain pour mesurer la conductivité hydraulique au niveau de la barrière gelée ainsi que le rayon d'influence des tubes frigorifiques sont nécessaires avant de procéder à l'installation d'une barrière gelée.
Remarques :
Des essais préliminaires ou de traitabilité ainsi que des essais pilotes pourraient être nécessaires pour évaluer la perméabilité et la compatibilité des matériaux composant le mur avec les contaminants, l’eau et les gaz.
La mise en place de murs imperméables s’applique à la majorité des contaminants dissous qui migrent dans l’eau souterraine, tant que les contaminants ne restreignent pas l’occupation du milieu, la qualité de l’environnement et la vie des vivants à long terme. De plus, la technologie est efficace en présence de sols poreux, fracturés et homogènes ou non.
La période pendant laquelle le mur imperméable est gardé en place peut être très longue et même indéfinie. Tant que la source de contamination est présente, la présence du mur imperméable sera possiblement requise.
Les murs imperméables peuvent se détériorer avec le temps et laisser migrer de l’eau souterraine contaminée. La mise en place d’un réseau de surveillance de l’eau souterraine environnante et de la migration des effluents gazeux est souvent nécessaire.
De plus, les activités réalisées sur le site ou ses usages ne doivent pas compromettre l’intégrité du mur.
Le mur imperméable ne produit pas de produits secondaires.
Les murs imperméables ne traitent pas la contamination. Ils sont, parmi d’autres, une mesure de confinement de la contamination. Un traitement des contaminants de la zone source par des technologies in situ ou ex situ peut être nécessaire.
Les liens suivants fournissent des exemples d’application :
Les murs imperméables sont utilisés depuis plusieurs décennies comme stratégie d’atténuation et comme moyen pour contrôler la migration de la contamination à long terme. Ces murs sont efficaces à 95 % pour contenir les eaux souterraines non contaminées. Cependant, en présence d’eau souterraine contaminée, certains types de contaminants peuvent dégrader les composantes du mur et réduire ainsi son efficacité à long terme.
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Fiche rédigée par : Josée Thibodeau, M.Sc, Conseil national de recherches
Mise à jour par : Jennifer Holdner, M.Sc., Travaux publics et Services gouvernementaux Canada
Date de mise à jour : 30 avril 2014
Dernière mise à jour par : Nathalie Arel ing., M.Sc., Frédéric Gagnon CPI., Sylvain Hains ing., M.Sc., Golder Associés Ltée
Date de mise à jour : 24 mars 2022