La technologie d’épandage contrôlé peut inclure :
- la mobilisation, l’accès au site et la mise en place d’installations temporaires;
- la préparation de la zone de traitement (imperméabilisation, système de gestion et de traitement des eaux et du lixiviat, si applicable, système de gestion et de traitement des effluents gazeux, si applicable);
- l’excavation des sols contaminés, incluant le décapage de terre végétale et sa mise en dépôt temporaire, le contrôle de la stabilité des pentes, l’assèchement des excavations, la protection des structures à sauvegarder, etc.;
- le chargement et le transport des sols vers la zone de traitement;
- le brassage des sols à l’aide d’équipements spécialisés;
- l’ajout d’engrais et/ou d’additifs;
- le remblayage et la restauration de la surface (nivellement, pavage, ensemencement hydraulique ou plantation).
Matériaux et entreposage
L’entreposage sur le site peut inclure des amendements, des géomembranes, des tuyaux de drainage, des carburants, des lubrifiants et autres matériaux de chantier requis pour l’opération de la machinerie ou de l’équipement pour la mise en œuvre du procédé. Des piles de sols traités pourraient aussi être entreposées temporairement sur le site, en attente d’être replacées dans les excavations.
L’entreposage sur le site est généralement limité à de petites quantités de carburant et de lubrifiants (le ravitaillement quotidien se fait souvent à partir d’un réservoir mobile) et de petites quantités de diverses fournitures de chantier requises pendant la construction de l’aire d’épandage contrôlé.
Habituellement, une quantité de départ d’engrais et/ou d’agent de gonflement est labourée, mélangée ou tamisée dans les sols. Des quantités assez modestes d’engrais peuvent être conservées sur le site pour être ajoutées, par exemple, à l’eau d’irrigation au fil du temps.
La technique est exécutée au moyen de méthodes et d’équipements traditionnels facilement disponibles pour des travaux de génie civil (notamment des pelles excavatrices, des grilles à barreaux, des tamiseurs rotatifs), au moyen d’équipements spécialisés et/ou d’équipements agricoles.
Les cellules de traitement peuvent utiliser des agrégats importés, des géomembranes de recouvrement, des géomembranes de protection, des tuyaux de drainage perforés, etc.
Les sols peuvent être amendés avec des agents de texture ou de gonflement (tels la luzerne, les copeaux de bois, le carton déchiqueté ou les écorces de riz) et/ou par le contrôle du pH (généralement à l’aide de chaux).
Résidus et rejets
Les sols traités peuvent, s’ils respectent les conditions du site, être réutilisés comme matériau de remblai et ne sont pas considérés comme des résidus. Les matériaux comme les géomembranes et autres, ayant servi pour l’aménagement de la zone de traitement, devront être gérés à la fin du traitement.
Des effluents gazeux, du lixiviat et des eaux de ruissellement peuvent être produits pendant le traitement. Ces rejets sont habituellement captés par des systèmes de gestion et de traitement appropriés.
La poussière aérotransportée, provenant notamment des excavations, des aires de traitement de sols ou des sols répandus au sol par les roues ou chenilles des équipements, peut également se déposer sur des surfaces situées dans la direction du vent.
Fiche rédigée par : Magalie Turgeon, Conseil national de recherches
Mise à jour par : Jennifer Holdner, M.Sc., Travaux publics et Services gouvernementaux Canada
Date de mise à jour : 1 mars 2015
Dernière mise à jour par : Nathalie Arel ing., M.Sc., Frédéric Gagnon CPI., Sylvain Hains ing., M.Sc., Golder Associés Ltée
Date de mise à jour : 24 mars 2022