De : Services publics et Approvisionnement Canada
La bioventilation est une technologie de traitement qui requiert l’injection d’air dans la zone non saturée (et/ou la zone de fluctuation de la nappe phréatique) du sol afin de stimuler l’activité des microorganismes et promouvoir les processus de biodégradation des contaminants.
La bioventilation peut être effectuée selon plusieurs modes d’opération, incluant l’injection d’air dans des puits de bioventilation et par extraction d’air à partir des puits de bioventilation. Pour ce dernier mode d’opération, une unité de traitement des gaz est nécessaire.
Il est possible d’ajouter des nutriments comme l’azote, le phosphore et le potassium pour stimuler la croissance des microorganismes. Il est aussi possible d’inclure l’utilisation d’irrigation (avec ou sans substances nutritives), l’utilisation de substances nutritives gazeuses (comme, par exemple, le protoxyde d’azote et le phosphate de triéthyle), l’ajout d’humidité ou l’utilisation de gaz autres que l’air (tels que le méthane, le propane et l’hydrogène). Toutefois, de telles applications sont plus rares.
Il ne faut pas confondre la bioventilation et la ventilation. La ventilation consiste en l’utilisation d’une grande quantité d’énergie afin de créer des pressions négatives ainsi que des débits de déplacement des gaz relativement élevés pour extraire les contaminants volatils des sols. La bioventilation, quant à elle, requiert des apports énergétiques plus faibles afin de fournir l’apport d’oxygène nécessaire dans les sols pour stimuler les processus de biodégradation. Les systèmes de bioventilation à faible consommation d’énergie dits « passifs » et les systèmes de bioventilation utilisant l’énergie solaire ont fait l’objet de divers essais réussis. Un système de bioventilation « passif » utilise les différentiels de pression présents entre la zone vadose des sols et l’atmosphère afin de déplacer l’air vers l’intérieur ou vers l’extérieur des puits de bioventilation.
Liens internet :
La technologie de bioventilation peut inclure :
La bioventilation peut recourir à l’utilisation de machinerie ou d’équipement spécialisé pour des travaux d’aménagement et d’installation de puits de bioventilation et des conduites de service entre les puits et l’unité de traitement. L’entreposage sur le site peut inclure la matrice utilisée pour le traitement de l’air si nécessaire, des nutriments pour la stimulation bactérienne, de même que les carburants, lubrifiants et autres matériaux de chantier requis pour l’opération de la machinerie ou de l’équipement pour la mise en œuvre du procédé.
Si un système d’extraction d’air et de traitement des effluents gazeux est utilisé, la matrice usée, issue du traitement de l’air, pourra périodiquement nécessiter d’être transportée et régénérée ou disposée hors site. Ceci est également nécessaire pour l’eau contaminée (eau de condensation) issue du séparateur air/eau, si applicable.
La technologie de bioventilation est appropriée pour le traitement des sols perméables à semi-perméables présents dans la zone non saturée et/ou dans la zone de fluctuation de la nappe phréatique. De plus, la technologie convient aux composés chimiques qui peuvent être biodégradés en condition aérobie (présence d’oxygène).
Il y a peu de considération à long terme sur les sites où les objectifs de réhabilitation ont été atteints lorsque les équipements et les installations ont été démantelés.
La biodégradation de contaminants organiques ne génère généralement pas de produits secondaires nuisibles.
Toutefois, ceci est possible pour certains contaminants organiques. Par exemple, du chlorure de vinyle et du 1,2–dichloroéthylène (cis) sont produits lors de la biodégradation du trichloroéthylène et du tétrachloroéthylène.
Un système de traitement des effluents gazeux doit être installé si la bioventilation se fait par la méthode d’extraction d’air.
Les liens suivants fournissent des exemples d’applications :
Le temps nécessaire pour le traitement des contaminants à l’aide d’un système de bioventilation est très variable et dépend principalement des propriétés du contaminant et des conditions du milieu.
Le traitement des sols contaminés par des hydrocarbures pétroliers a démontré une réduction de 98 % en contaminants.
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Fiche rédigée par : Serge Delisle, Eng. M.Sc., Conseil national de recherches
Mise à jour par : Karine Drouin, M.Sc., Conseil national de recherches
Date de mise à jour : 1 janvier 2008
Dernière mise à jour par : Nathalie Arel ing., M.Sc., Frédéric Gagnon CPI., Sylvain Hains ing., M.Sc., Golder Associés Ltée
Date de mise à jour : 27 mars 2022